J’ai passé ma première nuit spécifique Transe Gaule.
On m’avait parlé de suées nocturnes, de résonances dans les jambes . C’est un peu ce que j’ai connu. L’impression de me réveiller 100 fois dans la nuit. Parfois  en ayant froid, d’autres en étant presque en sueur. D’avoir les doigts de pieds blessés sensibles à la simple pose du drap dessus.  Le matin quand le réveil a sonné à 4h50, j’étais déjà réveillé. Une gueule de bois Transe Gaule ça ressemble à un sentiment de “pas envie d’y aller, parce que 69km, ça fait peur quand même”. On prend alors conscience que la gestion de son capital mental est aussi importante que celle de son capital physique.
Je décide donc de m’accorder une étape de repos. Relatif bien entendu . Comment peut-on se reposer en courant 69km, hein ?? Je suis d’accord avec vous. C’est un peu fou cette histoire !
Il faut dire que lorsque l’on fait la course devant, avec des  gugusses comme ceux à qui j’ai affaire, la pression est constante.

Le début de l’étape consiste à remonter cette belle ruelle que nous avons descendu hier au final. A ma totale stupéfaction certains l’attaquent comme une séance de VMA en côtes ! Pour moi ce sera en marchant et du coup me voilà parti avec mon allure de canard boiteux aux alentours de la 20ème place.
Le premier des “costauds” que je rattrape est Sebastiao avec qui je fais un bout de route à sa demande.

Puis c’est Eiolf qui m’avait confié hier son intention de faire la route avec moi. Mais mes débuts de course sont si lentes et si laborieux qu’il n’avait pu partir si prudemment. Bien lui en a pris car il ira avec moi quasiment jusqu’au terme de l’étape.

Ensuite c’est Hiroko que nous rejoignons. Toujours aussi souriante, combattante et pleine de courage.

Patricia, toujours omniprésente, me renseigne sur les écarts, bien qu’aujourd’hui je sois décidé à ne pas en tenir compte.

Puis ensuite m’accompagne un bout de chemin.

Après avoir lâché Eiolf, j’ai soudainement un monstrueux coup de bambou Dans les derniers kilomètres c’est long et les kilomètres semblent durer des heures.
En plus la dernière montée vers l’arrivée est pentue et interminable et c’est avec rage et soulagement que je peux enfin toucher la banderole d’arrivée.

A droite, en orange, René qui attend ses suivants.

La petite place du village de Saint Sulpice les Feuilles a une fontaine où une eau fraîche nous rafraîchit après ces heures passées à lutter contre la chaleur.

A suivre…

Les liens vers les autres étapes :

Séquence souvenir avec ces albums photos “Ambiances” de la Traversée. Pas vraiment des portfolios mais un peu quand même…

Les bonus :