Faut-il courir un semi avant le marathon est une question qui revient de manière récurrente dans les échanges des coureurs. Le semi-marathon en préparation du marathon est devenu (et on ne sait même plus pourquoi tellement il a fini par faire partie du paysage) un incontournable dans la grande majorité des plans d’entraînement qui circulent. Pourtant, il n’est en rien indispensable. Alors ? Incontournable le semi en préparation marathon ?

Il n’est pas obligatoire de courir un semi en préparation marathon. Il est possible (mais en aucun cas véritablement nécessaire) d’en faire un 3 semaines avant.
Pourquoi à 3 semaines ? Dans ce cas précis, c’est en remplacement de la dernière sortie longue. Il doit être couru à vitesse marathon en respectant scrupuleusement l’allure afin de faire une dernière répétition grandeur nature à l’occasion de la sortie la plus longue de la préparation (C’est ma règle de 4/5).
Ce sera l’occasion de vous mettre en situation de compétition et d’entraînement en même temps. Sauf que là, il n’est pas question de se laisser embarquer par l’ambiance et de ne pas respecter l’allure de votre objectif à venir. Se retenir, contrôler votre allure à l’entraînement c’est déjà très bien si vous y parvenez. Vous faîtes partie des “bons élèves”.
Être en mesure de le faire en compétition, dans cet environnement et ce contexte si particulier, alors que vous pouvez aller bien plus vite, c’est encore plus fort. C’est l’assurance quasi certaine de pouvoir le faire le jour J. Et, de ce fait, le gage d’une course que vous allez placer sur les bons rails. Ceux qui ont l’habitude de me lire savent à quel point j’y accorde une grande importance.
A l’inverse, chercher à se rassurer peut conduire à une gestion de course en mode compétition. C’est un aveu de faiblesse (mentale). De manque de confiance en soi. Mais aussi, dans la quasi-totalité des situations une chose impossible. En effet, comment envisager de réaliser une performance sur semi-marathon, en préparant un marathon et de surcroît à l’issue de la semaine la plus chargée du programme ? S-3 ? (voir la planification)
Je vous laisse tout le loisir de répondre. Vous vous doutez bien de la mienne.

De même, je déconseille ce que l’on voit parfois dans certains programmes. Courir la première partie à allure marathon et la seconde à allure libre ou à fond. Quel intérêt ?
Il n’y aura pas de performance à l’issue. Hormis le plaisir de lâcher les chevaux, qui peut aussi être associé à un manque de capacité de retenue (qualité indispensable au marathonien) je ne vois aucune raison valable. Sans compter, le fait de générer une fatigue excessive qui est préjudiciable à ce stade clé de la préparation.
J’ai lu aussi dans un article de la presse spécialisée ce conseil :  “Vous devrez courir la première moitié en endurance, puis adopter pour la seconde moitié l’allure prévue pour votre marathon”
Là encore : la question qui se pose est : dans quel but ? C’est se priver de se mettre en situation de répéter, grandeur nature, le depart dont on sait (ou doit savoir) qu’il est un des moments pièges du marathon.
Rappelez-vous ce que je répète à l’envie :  Ce qui est pris sera à prendre”. Alors prudence au départ et cela ne se travaillera jamais mieux qu’en situation de compétition.

Un semi-marathon en préparation peut aussi s’envisager 6 à 8 semaines avant le marathon. Dans ce cas, c’est dans un but de performance chronométrique. A la fois pour s’évaluer et voir où on en est. Mais aussi de s’en servir de test afin de prédire une performance sur le marathon à venir qui reste l’objectif prioritaire de la préparation. La démarche est alors totalement différente. D’où l’absolue nécessité de planifier et d’anticiper bien en amont.
Dans cette optique, le semi-marathon peut se préparer comme un objectif à part entière. Je vous renvoie à l’article consacré à la préparation du semi-marathon

 

Bruno Heubi

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