Les secrets d’une course réussie ? Je ne vais pas vous faire inutilement miroiter la formule magique. Le secret c’est qu’il n’y en a pas (de secret). Une course réussie le jour J passe par des choses extrêmement simples, presque évidentes, que tout le monde ou presque connaît d’ailleurs mais que peu sont capables de réaliser au moment opportun pour des tas de (bonnes ou mauvaises) raisons.

Une réflexion en amont

Vous devez avoir prévu, anticipé et planifié bien en amont votre stratégie de course. Cela signifie en premier lieu que vous devez commencer par réfléchir à propos de l’objectif que vous devez vous fixer. La performance que vous souhaitez réaliser doit être en cohérence avec vos potentialités du moment. Ni trop ambitieuse (et donc inaccessible) car c’est l’échec qui vous guette. Ni trop facile car elle ne vous satisfera pas. Les conseils d’un professionnel de l’entrainement en course à pied sera appréciable afin de vous aider à faire le point et prendre le recul pour avoir l’objectivité nécessaire.

Une analyse à effectuer

Votre réussite passe ensuite par la stricte mise en application de la stratégie planifiée et prévue en amont. Si vous n’en avez pas prévue, cela risque d’être compliqué au moment de la mettre en œuvre. Et du coup de se transformer en une improvisation dont la course à pied s’accommode peu et d’autant moins que les distances sont longues. Cela nécessite d’avoir réfléchit à vos possibilités, d’avoir défini un objectif comme nous l’avons évoqué ci-dessus mais aussi d’avoir analysé les spécificités de l’épreuve en question. Certaines nécessitent une lecture plus fine lorsqu’elles comportent des paramètres variables tels que la nature du terrain, le type de difficultés, le positionnement de celles-ci. La course à pied ne se résulte pas à mettre un pied devant l’autre et recommencer. En plus de courir, il faut réfléchir et analyser un tant soit peu si l’on veut que la réussite soit au bout de la route ou du chemin.

Misez sur la régularité

Le secret d’une course réussie passe avant tout par une gestion d’allure régulière. Si vous en êtes convaincu c’est déjà une très bonne chose car ce n’est pas le cas de tout le monde. En effet, beaucoup de coureurs pensent que ce qui est pris n’est plus à prendre. Or, c’est tout le contraire. Ce qui est pris sera à rendre. C’est la régularité de votre allure qui est le gage de votre réussite. Chaque modification intempestive ou brutale de votre rythme de course est coûteuse en énergie et vous fera défaut en fin d’épreuve. Pour cette mise en application, il sera nécessaire d’avoir répété vos gammes à l’entraînement durant votre préparation spécifique. C’est-à-dire les 10 semaines précédant votre objectif.

Des gammes à répéter

Une fois la stratégie mise en place, il faut l’apprendre la plus parfaitement possible de manière à réciter votre leçon sans faute le jour de la course, à jouer votre partition sans fausse note. Cela nécessite de s’entraîner à la vitesse spécifique. C’est-à-dire en répétant, à l’entraînement, cette allure de course que vous avez définie afin de réduire le coût énergétique de votre foulée et de votre déplacement. Le but étant d’être plus économe et aller plus loin en dépensant le moins d’énergie possible. Là encore, et très logiquement, plus la distance est grande et plus cette problématique est importante, vitale même parfois. Ce type d’entraînement va aussi vous permettre de vous familiariser avec cette allure de course et de vous éviter de partir trop vite au coup de pistolet du starter car vous serez habitué à ce rythme.

Stressez positivement

Avoir peur les jours précédents et le jour J est normal. C’est même l’inverse qui ne l’est pas. Si vous êtes totalement détaché de l’évènement, ce n’est pas bon signe non plus. Avoir le trac, la boule au ventre, perdre ses sensations dans les derniers entraînements, avoir des douleurs qui se réveillent sont des symptômes tout à fait normaux et habituels. Ce sont des manifestations de la force de notre cerveau et de la puissance de notre mental. Ce qu’il faut faire, c’est ne pas changer vos habitudes d’avant course. Et c’est la raison pour laquelle il est bien d’avoir votre rituel, vos habitudes. Cela vous permettra d’avoir les bonnes pensées et les bons réflexes qui vous éviteront de chercher à vous rassurer en faisant l’entraînement de trop, par exemple.

Jouer la partition sans fausse note

Le jour J, il reste à mettre tout cela en application. Sauf que, si jouer la bonne partition est difficile lorsqu’on ne connait pas la musique, ça peut l’être aussi même si on connait la chanson sur le bout des doigts. Le trac, l’envie de (trop) bien faire, le poids de l’événement font parfois perdre leurs moyens à certains. Et les plus grands artistes, les meilleurs performers sont ceux qui savent, au moment d’entrer en scène ou en jeu, le faire sans fausse note. Ils sont appliqués, déterminés, organisés et rien ne les détourne de leurs objectifs. Ni l’environnement, ni cette petite voix qui les pousse à sortir du cadre strict qu’ils ont construit lorsque celui dans lequel ils évoluent les y incite parfois. Ne vous laissez pas perturber par l’environnement de la course. L’ambiance sur certaines d’elles, le peloton plus ou moins importants, les conseils des amis ou des autres coureurs, les allures de départs souvent très (trop) rapides sont des éléments qui peuvent vous faire « sortir » de votre registre habituel. Votre force doit résider dans votre capacité à rester dans votre bulle.

En résumé

Les secrets d’une course réussie, c’est développer, améliorer, travailler les qualités physiques dont on dispose grâce à une entraînabilité qui permet de pouvoir mais aussi de vouloir s’investir pleinement dans l’entrainement. Et enfin, c’est la volonté, le jour J, de mettre en œuvre les bonnes stratégies. Qualités, entraînabilité, volonté sont les 3 clés. A vous de jouer !