Ce sont eux qui vont vous porter jusqu’à la ligne d’arrivée. Eux qui vont supporter les chocs et les contraintes liées à la foulée. Il faut donc chouchouter vos pieds à qui vous faites subir tous ces maux et sans qui il n’est pas possible de réaliser vos objectifs, vos défis. En effet, un simple frottement peut, à la longue, se révéler insupportable voire même invalidant sur une durée plus importante. Si pour certains c’est le lot systématique à chaque course il est néanmoins possible d’éviter en partie certains de ces désagréments.

Chacun son pied

Comme pour tout le reste, dame nature nous a doté d’attributs plus ou moins adaptés à notre sport favori et il va falloir faire avec ceux que nous avons à disposition. Trouver des parades pour limiter les contraintes liées à une sudation excessive ou un pied grec (le deuxième orteil est le plus avancé, pied en forme de triangle)
Les ampoules, échauffements  et ongles noirs sont les principaux maux dont souffre le coureur à pied.

Les ampoules

Pour éviter ou limiter les échauffements cutanés il est nécessaire d’affermir les parties sensibles du pied qui sont soumises à des pressions importantes. Il existe des solutions tanniques vendues dans le commerce (comme le TANO de Sports Akileine) qui s’appliquent sur les zones concernées. Il est aussi possible dans le cas où vous ne pouvez pas vous procurer ce type de produit d’utiliser un citron coupé et de s’en badigeonner la voûte plantaire.
Pour finir, appliquer une crème anti-frottement (de type NOK de Sports Akileine) afin de conserver la souplesse à la peau qui peut être réduite par le tannage.

Le conseils du coach : Si vous n’avez pas eu le temps de préparer vos pieds et que vous savez certaines zones particulièrement sensibles recouvrez les, le jour de la course, avec une bande adhésive élastique qui fera rempart aux frottements. Appliquez ensuite sur toutes les parties du pied, en quantité suffisante, de la crème anti-frottement à base de beurre de Karité.

La transpiration

En cas de transpiration excessive, il ne faut pas chercher à tout prix à stopper celle-ci car il s’agit d’un phénomène naturel et vital pour le corps. Par contre, en cas de dérèglement il faut utiliser des produits bien adaptés et efficaces. Ceux à base de Chlorure d’Aluminium sont à proscrire car ils entraînent la destruction des glandes sudorales. Il faut privilégier ceux qui vont réguler votre hyperhydrose en agissant directement sur la glande sudorale afin d’éviter de développer une flore bactérienne responsable de mauvaises odeurs et parfois de mycoses.

Le truc du coach : Utilisez la Sauge reconnue pour ses propriétés de régulation et de contrôle de la transpiration sous forme de bains de pieds d’eau tiède. Vous pouvez aussi saupoudrer le fond de vos chaussures de feuilles broyées très finement.

Les ongles noirs

(ou : dis moi quel est ton type de pied et je te dirais quel est ton risque de blessure)

Vous avez un pied grec lorsque votre gros orteil est plus court que les second orteil qui alors dépasse.

Un pied égyptien lorsque que le gros orteil est plus long. Un pied carré lorsque les trois premiers orteils sont presque égaux et enfin un pied ancestral lorsque le gros orteil est excentré, à l’image d’un pouce. Ce dernier cas est assez rare.
C’est le pied grec qui est le plus exposé aux hématomes sous inguinaux, plus communément appelés « ongles noirs » en raison du sang qui s’accumule puis sèche sous l’ongle en raison des chocs occasionnés par le fait que sa longueur expose le 2ème orteil à tous les chocs dans la chaussure. La pression exercée sur l’ongle par l’accumulation sanguine entraîne une douleur importante et difficilement supportable. Dans ce cas, le percement de l’ongle s’impose afin de s’en libérer en évacuant le sang.
En prévention, il faut choisir des chaussures avec une pointure au dessus de celles qui vous utilisez habituellement. Attention, à l’inverse un modèle beaucoup trop grand va occasionner un mouvement du pied qui sera néfaste. Un laçage adapté permet aussi de diminuer les chocs sur le 2ème orteil. Un nœud à l’avant du pied augmentera le maintien de celui-ci dans la chaussure. Il faut aussi que le laçage soit bien fixé au plus haut sur la zone du coup de pied afin d’éviter le glissement vers l’avant de la chaussure qui accentue les chocs liés à la course  (particulièrement en descente). La zone intermédiaire restante pourra être lacé sans tension excessive pour éviter une compression qui empêcherait le pied de s’adapter aux contraintes de la course (gonflement).

L’astuce du coach : La bonne longueur des ongles
Vérifiez l’état de ceux-ci en prenant un crayon et en vous tapotant le bout de vos orteils. Vous ne devez pas sentir vos ongles. Mais attention, à l’inverse, un ongle trop court peut se révéler aussi dangereux qu’un ongle trop long.